Chanson écrite, jouée et chantée par mon ami Frédéric Masseix.

Conter l’histoire d’un type qu’avait un drôle de boulot
Pas vraiment triste, mais pas franchement drôle non plus
Qui soignait les dingues, les déglingués du ciboulot
J’sais pas c’que la d’dans, il lui avait plu
Avec la ribouldingue des effectifs compressés
Tourner en bourrique cause aux planning surbookés
S’y ajoute le travail du gratte-papier ennuyeux
Alors qu’il voulait toujours faire de son mieux
En fin de journée, John s’en va, il quitte les fous
Il force sur les mollets, fait avancer son biclou
Il s’en va respirer ailleurs qu’entre les murs
Il s’en va s’aérer la tête dans la nature
L’avait une figure de môme, le sourire de l’affable
Y s’posait des questions sur le sens de ses actes
Les gens qu’il rencontrait lui causaient d’leur histoire
Tout ça il le gardait en lui, un peu comme dans une armoire
Fallait digérer toute la souffrance de ces autres
Autistes, dépressifs, schizos et alcoolos
Malgré la charge morale qui l’écrasait telle une gaufre
L’était jamais à se plaindre comme un Caliméro
En fin de journée, John s’en va, il quitte les fous
Il force sur les mollets, fait avancer son biclou
Il s’en va respirer ailleurs qu’entre les murs
Il s’en va s’aérer la tête dans la nature
Il offrait gratis son écoute, sa générosité
Mettre du lien entre tous était son turbin
Il avait pas besoin de publicité
Y s’voulait humain comme tout un chacun
Il connaissait sa chance, son privilège à lui
Pas avoir l’âme en morceaux, en lambeaux
Comme ces abîmés souvent très anéantis
Il faisait de chaque instant quelque chose de beau
En fin de journée, John s’en va, il quitte les fous
Il force sur les mollets, fait avancer son biclou
Il s’en va respirer ailleurs qu’entre les murs
Il s’en va s’aérer la tête dans la nature
Et John pensait en rentrant chez lui
Que sa vie sentait un parfum d’unique
Il était homme libre, le jour, la nuit
Il n’avait pas à vivre d’oppression psychique